santiago – 2007

Sur la route de compostelle
Santiago

Dans un Moyen Âge quelque peu magique, entre la France et l’Espagne, Santiago nous entraîne dans une histoire fantaisiste et pleine d’humour, peuplée de personnages à la fois frustes et délicats. Ces personnages, des pèlerins, marchent vers Saint-Jacques de Compostelle (Santiago, en espagnol) (1), chacun trimbalant dans son baluchon ses fautes et ses espoirs. Mais la forêt n’abrite pas que les morts et les brigands : elle déborde aussi d’étoiles et de coquilles Saint-Jacques, d’amour, de remords… et de mystères!

Avec Santiago, Hélène Robitaille nous entraîne dans un pèlerinage où chacun espère reprendre le cap de sa propre destinée et trouver la bonne route, celle qui mène vers le pardon.

Santiago – chemin de paix a été publié en octobre 2006
par la maison d’édition L’instant même

(1) Le mot de Santiago est le résultat de la contraction latine Sancti Iacobi (littéralement San Jacobo en Espagnol), qui devient Sant Yago, ou encore Sant – Iago en vieux castillan, avant que ceux-ci ne forment qu’un seul prénom.

Santiago

Jacquot, un voleur de grands chemins, surgit un soir près du feu que vient d’allumer Jehan. Le jeune pèlerin, qui revient de Santiago, devine sans peine le mal de vivre qui ronge Jacquot et lui offre la chance de recommencer toute sa vie, d’abandonner le métier de bandit : Jacquot refuse et tue Jehan, regrettant aussitôt son geste et s’enfuyant.

Un groupe de pèlerins, le lendemain matin, trouve le cadavre de Jehan et l’enterre : parmi ceux du groupe, Ambrosio et Marta. On se remet en route après l’enterrement et , le soir, on arrive près d’une clairière où s’est réfugié Jacquot. Le brigand mal en point, invité à partager le repas des autres, réalise qu’il boit le vin de ceux qui ont retrouvé et pris soin du cadavre de Jehan. Parce qu’il éprouve de l’intérêt pour Marta, parce que Ambrosio le persuade de les accompagner quelque temps, Jacquot se joint au petit groupe qui se rend à Santiago.

En pénétrant dans d’étranges auberges un peu magiques, Jacquot revivra sous une forme fantasmagorique l’immense charge de honte qui l’accable depuis l’enfance. Et au fil du chemin, au fil des pèlerins dont il croise la route, il devra se demander s’il croit au pardon, s’il est prêt à se l’accorder et à vivre au grand jour son amour pour Marta.

Lui et le petit groupe de pèlerins atteindront au bout du compte la petite colline appelée «montjoye», au sommet de laquelle on peut enfin apercevoir la ville de Santiago dans le lointain…

Santiago
Santiago
Santiago
Santiago

Crédits : Marie-France Tanguay, Lucien Ratio /  Frédérick Bouffard, Marjorie Vaillancourt • Photo: Louise Leblanc

Les contes qui commencent par Il était une fois

Les contes qui commencent par
Il était une fois

Santiago
Santiago

Crédits : Pierre Potvin • Photo: Louise Leblanc

Quand je m’éloigne de la «grande littérature», c’est toujours pour venir à ma source la plus intime, c’est-à-dire les contes : ceux qui commencent par il était une fois et qui ne peuvent faire un pas sans magie, ceux qui ne voilent pas la mort – loin s’en faut – et qui pourtant s’achèvent par un baiser, un mariage et une ribambelle d’enfants.

J’ai peut-être écrit un drame à propos de quelques pèlerins lancés sur la route de Compostelle, mais en essayant tout au long d’offrir à cette histoire les accents colorés du conte, dont les images nous hantent sans jamais nous quitter, justement parce qu’aucune «explication » ne les accompagne. Le conte est fait d’une série d’actions toutes importantes, saillantes, acérées.
Je ne prétends pas être parvenue avec Santiago à cette précision qui me chavire quand je relis les contes de mon enfance. Toutefois, je sais à présent que ce sont eux, mes «premiers contes», venus de Bohême comme Hansel et Gretel ou de l’Ancien Testament comme les histoire d’Abraham ou de Joseph, qui m’ont tirée en avant tout au long de l’écriture de cette pièce.

J’ai voulu raconter l’histoire d’un assassin qui , peu à peu, recouvre sa dignité d’homme au fil du chemin : en effet, pas question pour moi, ces années-ci, de « barrer la route» à mon propre espoir de parvenir un jour à habiter mes grandes fautes avec justesse et compassion à mon propre égard.

Et je repense à ces finales souvent heureuses des contes de l’enfance. Rien de naïf ou de simpliste, il me semble, dans pareils dévouements. Bien au contraire, j’y vois l’irréductible appel de l’espoir : obstiné, souvent irrationnel, magique… et qui, m’éblouissant, force le mien.

Hélène Robitaille, auteur

Quand je m’éloigne de la «grande littérature», c’est toujours pour venir à ma source la plus intime, c’est-à-dire les contes : ceux qui commencent par il était une fois et qui ne peuvent faire un pas sans magie, ceux qui ne voilent pas la mort – loin s’en faut – et qui pourtant s’achèvent par un baiser, un mariage et une ribambelle d’enfants.

J’ai peut-être écrit un drame à propos de quelques pèlerins lancés sur la route de Compostelle, mais en essayant tout au long d’offrir à cette histoire les accents colorés du conte, dont les images nous hantent sans jamais nous quitter, justement parce qu’aucune «explication » ne les accompagne. Le conte est fait d’une série d’actions toutes importantes, saillantes, acérées.
Je ne prétends pas être parvenue avec Santiago à cette précision qui me chavire quand je relis les contes de mon enfance. Toutefois, je sais à présent que ce sont eux, mes «premiers contes», venus de Bohême comme Hansel et Gretel ou de l’Ancien Testament comme les histoire d’Abraham ou de Joseph, qui m’ont tirée en avant tout au long de l’écriture de cette pièce.

J’ai voulu raconter l’histoire d’un assassin qui , peu à peu, recouvre sa dignité d’homme au fil du chemin : en effet, pas question pour moi, ces années-ci, de « barrer la route» à mon propre espoir de parvenir un jour à habiter mes grandes fautes avec justesse et compassion à mon propre égard.

Et je repense à ces finales souvent heureuses des contes de l’enfance. Rien de naïf ou de simpliste, il me semble, dans pareils dévouements. Bien au contraire, j’y vois l’irréductible appel de l’espoir : obstiné, souvent irrationnel, magique… et qui, m’éblouissant, force le mien.

Hélène Robitaille, auteur

Quand la raison ne donne pas toutes les réponses

« C’est une époque (le Moyen Âge) ou la raison ne donne pas toutes les réponses, explique Soldevila. C’est l’époque des superstitions, de la naïveté, du merveilleux mais aussi de la cruauté. Les gens partaient sur le chemin de Compostelle et ne revenaient pas. Il y a eu des brigands, des gens assassinés et d’autres qui traînaient leurs fautes dans leur baluchon sur ce chemin fréquenté depuis plusieurs siècles. Auparavant, on y allait pour atteindre un but, pour exaucer un vœu : aujourd’hui, le chemin est plus important que l’exploit à réaliser. »

>Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle

Une Europe colorée et vivante, en marche vers un tombeau,
une cathédrale et une coquille dont on espérait le salut de son âme…

>Programme de la soirée

>Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle

Une Europe colorée et vivante, en marche vers un tombeau,
une cathédrale et une coquille dont on espérait le salut de son âme…

>Programme de la soirée

Arrêter le temps

« Santiago est une espèce de conte pour adultes. Un conte parfois cruel, mais où on voit toute la naïveté de personnages quasi archétypaux – vraiment de beaux personnages – qui sont en quête d’un sens à leur vie. C’est comme l’humanité en marche. Et c’est une pièce très drôle (…)

Je crois que ce dont les gens ont besoin, c’est arrêter le temps. Je ne connais personne qui n’est pas à la course, à part les retraités. On est tellement esclaves de notre productivité. Les gens se disent : il doit y avoir un sens à tout ça. Ils vont faire du yoga, essayer de se connecter à autre chose. Ce n’est pas nécessairement lié à la religion, mais à une volonté d’avoir un recul. Je pense que si de plus en plus de gens capotent à Compostelle, c’est parce qu’ils lâchent tout. Tout ce qu’ils ont à faire, c’est de marcher. »

Philippe Soldevila
Metteur en scène

(1) Philippe Soldevila, cité dans un article de Jean Beaunoyer, La Presse, 12 janvier 2008
(2) Philippe Soldevila, cité dans un article de Marie Labrecque, Le Devoir, 13 janvier 2008

Santiago
«Il faut voir ce merveilleux spectacle, superbement écrit par Hélène Robitaille, magnifiquement monté par Philippe Soldevila, et magistralement interprété par sept comédiens. Avec très peu d’accessoires, un décor rudimentaire, c’est tout le talent des artisans du spectacle qui en font une mémorable marche vers Santiago. »

Jean Beaunoyer, la Presse, 17 janvier 2008

Crédits : Réjean Vallée, Pierre Potvin, Marie-France Tanguay, Lucien Ratio • Photo: Louise Leblanc

équipe de création

Texte
Hélène Robitaille

Mise en scène
Philippe Soldevila
Assisté de Marjolaine Guilbert

Décors et éclairages
Christian Fontaine

Costumes
Erica Schmitz

Coordination des mouvements
Harold Rhéaume

Texte
Hélène Robitaille

Mise en scène
Philippe Soldevila
Assisté de Marjolaine Guilbert

Décors et éclairages
Christian Fontaine

Costumes
Erica Schmitz

Coordination des mouvements
Harold Rhéaume

Distribution

Frédérick Bouffard
Christian Michaud
Pierre Potvin
Lucien Ratio
Marie-France Tanguay
Marjorie Vaillancourt
Réjean Vallée

Musique et environnement sonore
Pascal Robitaille

Distribution

Frédérick Bouffard
Christian Michaud
Pierre Potvin
Lucien Ratio
Marie-France Tanguay
Marjorie Vaillancourt
Réjean Vallée

Musique et environnement sonore
Pascal Robitaille

Production

Direction de production
Julie Marie Bourgeois

Coordination et communications
Marie-Ève Charlebois

Graphisme
Philippe Jobin

Régie
Katia Talbot

Production

Direction de production
Julie Marie Bourgeois

Coordination et communications
Marie-Ève Charlebois

Graphisme
Philippe Jobin

Régie
Katia Talbot

« Drôle, festif, dramatique, tragique, fantasmagorique (…) »

Santiago nous rappelle que ce n’est pas la destination qui compte,
mais ce qu’on traverse pour s’y rendre.

Isabelle Guilbault, Radio-Canada, 21 mars 2007

Le Cycle d’Or du Théâtre Sortie de Secours

À l’occasion de sa 18e année d’existence, Sortie de Secours lance officiellement, avec Santiago, sa nouvelle entreprise baptisée, non sans humour : Le Cycle d’Or de Sortie de Secours. Dans le cadre de ce cycle «de maturité et de lumière, vaguement mystique, résolument métaphysique », Sortie de Secours a décidé de mettre en lumière quelques émouvantes tentatives de l’Homme pour joindre l’intime et le céleste; elle le fait d’abord au coeur d’une Espagne médiévale avec Santiago.

Afin d’être encore une fois allègrement anachronique et de ne pas tomber dans le cynisme ambiant, c’est avec notre Cycle d’Or que nous témoigneront, avec humour et tendresse, de la beauté de certains gestes que pose l’Homme en quête d’un sens à sa vie.

Tout ça commence avec Santiago, dont l’écriture a été enfin confiée à Hélène Robitaille. Si je dis enfin, c’est qu’il y a déjà de nombreuses années que cette auteure s’est jointe à la compagnie, et que nous espérons tous, chez Sortie de Secours, trouver l’occasion de vous faire découvrir ce trésor qu’est Hélène Robitaille.

Ce trésor bien caché à Québec que nous avons enfin décidé de partager.

Bon voyage à tous! N’attachez pas vos ceintures et libérez votre cœur d’enfant, car pour moi, Santiago est un Conte, en ce sens qu’il met en scène nos espoirs les plus naïfs, et qu’il les confronte à la réalité la plus cruelle…

Philippe Soldevila
Directeur artistique

Un spectacle magique

« C’est un magnifique voyage dans le temps que nous propose le Théâtre de Sortie de Secours avec Santiago sur la route de Compostelle de Hélène Robitaille (…) La musique et les éclairages sont saisissants. Les comédiens font preuve d’une souplesse admirable en multipliant les personnages uniquement par leur jeu. »

>Jean Beaunoyer, La Presse, 21 janvier 2008

Santiago
Santiago

Crédits : Réjean Vallée, Marjorie Vaillancourt • Photo: Louise Leblanc

Crédits : Réjean Vallée, Marjorie Vaillancourt • Photo: Louise Leblanc

CRITIQUES

GRAND VERTIGES
« Ruptures de ton saisissantes, des passages d’une ravissante drôlerie
et des éclairs de poésie et d’éblouissement »

> Jean St-Hilaire, Le Soleil, 22 mars 2007

UNE NOUVELLE PHASE DE CRÉATION
Avec Santiago, le Théâtre Sortie de Secours entame de fort belle manière une nouvelle phase de création. «Durant les deux heures que dure le trajet vers Compostelle, nous sommes avec eux, corps et âmes »

> Christian Saint-Pierre, Voir Montréal, 24 janvier 2008

UN TEXTE ÉCRIT DANS UNE LANGUE BELLE, RICHE, COLORÉE…

Francine Grimaldi, Pourquoi pas dimanche, Radio-Canada, 20 janvier 2008

CRITIQUES

GRAND VERTIGES
« Ruptures de ton saisissantes, des passages d’une ravissante drôlerie et des éclairs de poésie et d’éblouissement »

> Jean St-Hilaire, Le Soleil, 22 mars 2007

UNE NOUVELLE PHASE DE CRÉATION
Avec Santiago, le Théâtre Sortie de Secours entame de fort belle manière une nouvelle phase de création. «Durant les deux heures que dure le trajet vers Compostelle, nous sommes avec eux, corps et âmes »

> Christian Saint-Pierre, Voir Montréal, 24 janvier 2008

UN TEXTE ÉCRIT DANS UNE LANGUE BELLE, RICHE, COLORÉE…

Francine Grimaldi, Radio-Canada, 20 janvier 2008