Bhopal -2006

En coproduction avec le Théâtre Teesri Duniya
Bhopal
Bhopal
Récit d’une catastrophe oubliée

« Il était minuit, des cris m’ont réveillée. […] Toute la famille s’est réveillée, on se demandait ce qui se passait, les gens couraient dans la rue. Nous avons commencé à tousser, nos yeux coulaient, je ne voyais plus rien, je devais tenir mes paupières ouvertes avec mes doigts tellement mes yeux brûlaient. Il y avait des corps partout sur la route, il fallait marcher dessus.»

Rashida Bee
Rescapée, nuit du 2 décembre 1984

Récit d’une catastrophe oubliée

« Il était minuit, des cris m’ont réveillée. […] Toute la famille s’est réveillée, on se demandait ce qui se passait, les gens couraient dans la rue. Nous avons commencé à tousser, nos yeux coulaient, je ne voyais plus rien, je devais tenir mes paupières ouvertes avec mes doigts tellement mes yeux brûlaient. Il y avait des corps partout sur la route, il fallait marcher dessus.»

Rashida Bee
Rescapée de la nuit du 2 au 3 décembre 1984 à Bhopal

Quand la catastrophe survient

Il y a maintenant vingt ans, Bhopal vivait une véritable tragédie humaine et écologique. Le texte de Rahul Varma nous replonge dans le contexte de ces bidonvilles voisins de la compagnie Karbide International, postée à Bhopal, en Inde. Les hauts dirigeants de l’usine minimisent l’importance des déchets toxiques produits par leurs activités industrielles et tentent de faire taire ceux qui les dénoncent. La volonté de réduire sensiblement les coûts de production a des conséquences désastreuses et le mal se répand avec les déchets déversés par la compagnie. L’enquête est ardue, l’information est retenue, la population victime est pauvre et vulnérable, les mesures de sécurité ne peuvent être mises en place.

La catastrophe survient.

Bhopal

Crédits : Tova Roy, Richard Lemire • Photo : Idra Labrie

À la mémoire des citoyens de Bhopal

Vous êtes conviés à la première rencontre du Théâtre Sortie de Secours et du Théâtre Teesri Duniya. Articulée autour d’un spectacle dont les bases ont été jetées en 2004 – année où se soulignait le vingtième anniversaire de la tragédie de Bhopal – cette rencontre est aussi celle de concepteurs, de comédiens et d’équipes de production de diverses origines.

À travers ce concert de voix, d’accents et de cultures, nous avons bien humblement choisi de poser ce petit geste qui, nous l’espérons, pourra se rendre à destination et apporter un baume à ceux qui, vingt ans plus tard, continuent à souffrir devant l’amnésie généralisée du reste du monde.

Car après avoir emporté avec elle 20 000 vies, les chiffres de cette tragédie continuent aujourd’hui d’augmenter.

Le site de la catastrophe n’a toujours pas été décontaminé, il continue à polluer les sources d’eau potable, et les femmes exposées au gaz lors de l’explosion accouchent encore aujourd’hui d’enfants déformés et le plus souvent non viables.

Nous dédions l’ensemble de cette aventure théâtrale à la mémoire des milliers de citoyens de Bhopal qui ont perdu la vie à la suite à l’explosion du 4 décembre 1984.

Philippe Soldevila et Rahul Varma
Directeurs artistiques

> Programme de la soirée

 

Le site de la catastrophe n’a toujours pas été décontaminé, il continue à polluer les sources d’eau potable, et les femmes exposées au gaz lors de l’explosion accouchent encore aujourd’hui d’enfants déformés et le plus souvent non viables.

Nous dédions l’ensemble de cette aventure théâtrale à la mémoire des milliers de citoyens de Bhopal qui ont perdu la vie à la suite à l’explosion du 4 décembre 1984.

Philippe Soldevila et Rahul Varma
Directeurs artistiques

> Programme de la soirée

 

L’usine de Bhopal

Des événements qui prédisposent à la catastrophe
Bhopal

Bhopal est la capitale de l’État de Madhya Pradesh en Inde, au centre du pays. En 1978 débutent les travaux de construction d’une usine de production de pesticides; la ville est alors habitée par environ 300 000 personnes. L’usine de Bhopal, propriété de l’Union Carbide India Limited, filière de l’UCC (Union Carbide Corporation dont le siège social se trouve au Connecticut), commence sa production en 1980. Elle est conçue pour produire 5 000 tonnes de deux pesticides composés essentiellement d’isocyanate de méthyle, souvent nommé MIC. Ce produit, conservé sous forme liquide à basse température peut se révéler hautement toxique s’il se transforme en gaz; il a alors la toxicité du chlore.

362 540 victimes

Dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984, un nuage de gaz toxiques s’est échappé de l’usine de pesticides Union Carbide à Bhopal, en Inde. 40 tonnes d’un mélange d’isocyanate de méthyle, de cyanure hydrogéné et d’amine mono-méthyle se sont propagées en périphérie de l’usine. Cet accident, considéré comme la pire catastrophe chimique de l’histoire, a des incidences humaines et environnementales qui perdurent. Union Carbide a abandonné son usine laissant le site contaminé par de grandes quantités de poison.

Les gaz attaquent d’abord les yeux, entraînant une cécité, permanente dans certains cas, avant de pénétrer dans les poumons, provoquant de graves problèmes respiratoires pouvant conduire à la mort. Les médecins de la ville ne connaissent pas la toxicité des produits traités à l’usine et n’ont donc aucune idée des traitements à prodiguer.

Travaillant de pair, le Théâtre Teesri Duniya et le Théâtre Sortie de Secours nous rapprochent de ce Bhopal dévasté. Dans un concert de voix, d’accents et de cultures, ils nous présentent le drame de ces familles infectées, affectées par l’ambition commerciale démesurée de l’occident.

équipe de création

Texte
Rahul Varma

Traduction
Paul Lefebvre

Mise en scène
Philippe Soldevila
Assisté de Céline Brassard

Conception sonore
Amir Amiri

Chorégraphies et mouvements
Philippe Soldevila
Assisté de Aparna Sindoor

Chorégraphie des danses
Aparna Sindoor

Texte
Rahul Varma

Traduction
Paul Lefebvre

Mise en scène
Philippe Soldevila
Assisté de Céline Brassard

Conception sonore
Amir Amiri

Chorégraphies et mouvements
Philippe Soldevila
Assisté de Aparna Sindoor

Chorégraphie des danses
Aparna Sindoor

INTERPRÉTATION

Pierre Gauvreau — Anderson
Shalini Lal — Izzat
Prasun Lala — Jagan Lal
France Larochelle — Sauvé
Richard Lemire — Devraj
Tova Roy — Madiha
Marie-France Tanguay — Sonya

Musicien sur scène
Amir Amiri
Patrick Graham

Chanteuse et danseuse
Aparna Sindoor

Régie
Céline Brassard

INTERPRÉTATION

Pierre Gauvreau — Anderson
Shalini Lal — Izzat
Prasun Lala — Jagan Lal
France Larochelle — Sauvé
Richard Lemire — Devraj
Tova Roy — Madiha
Marie-France Tanguay — Sonya

Musicien sur scène
Amir Amiri
Patrick Graham

Chanteuse et danseuse
Aparna Sindoor

Régie
Céline Brassard

Éclairage et conception décors
Christian Fontaine

Conception costumes
Marie-France Larivière

Coupe des costumes
Nicole Fortin
Charles Licha

ÉQUIPE DE PRODUCTION

Théâtre Sortie de Secours
Julie Marie Bourgeois
Marie-Ève Charlebois

Théâtre Teesri Duniya
Stéphanie Averan
Martin Ducharme
Carmelle Rousselle

Éclairage et conception décors
Christian Fontaine

Conception costumes
Marie-France Larivière

Coupe des costumes
Nicole Fortin
Charles Licha

ÉQUIPE DE PRODUCTION

Théâtre Sortie de Secours
Julie Marie Bourgeois
Marie-Ève Charlebois

Théâtre Teesri Duniya
Stéphanie Averan
Martin Ducharme
Carmelle Rousselle

Bhopal, Récit d’une catastrophe oubliée

«Raconte d’une manière sobre, dépouillée et efficace la tragédie
survenue à Bhopal en Inde dans la nuit du 2 décembre 1984…»

>Isabelle Guilbaut, Radio-Canada, 2 septembre 2005

Une fillette nommée Zarina

Une fillette nommée Zarina

« Dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984, la ville de Bhopal a été engloutie dans un nuage mortel de fumée toxique. Au lever du soleil, 500 personnes étaient déjà mortes, à la tombée du jour, 2 500 vies s’étaient éteintes. Ensuite, les chiffres n’avaient plus aucun sens. Les gens tombaient comme des mouches. Plus de 20 000 personnes sont mortes depuis la catastrophe et il y en aura d’autres. Cette nuit-là, la ville de Bhopal s’est transformée en chambre à gaz, la plus grande qui ait jamais existé en temps de paix.

Les premières images que j’ai vues de la catastrophe étaient à la télévision. Ces images déchirantes et indescriptibles m’ont rendu furieux, désespéré et m’ont laissé complètement bouleversé. Je me suis alors demandé : « Pourquoi Bhopal? Et pourquoi est-ce que ces accidents arrivent toujours dans des pays du tiers-monde? ». J’ai un attachement émotif et personnel très profond avec l’Inde, qui est mon pays d’origine. Je me suis alors demandé ce que je pouvais faire en tant qu’expatrié indien, en tant que citoyen de mon pays d’adoption et surtout en tant qu’artiste. Comment, d’un point de vue artistique, pouvais-je empêcher qu’un autre Bhopal surviennent dans n’importe quelle autre partie du monde.

« Dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984, la ville de Bhopal a été engloutie dans un nuage mortel de fumée toxique. Au lever du soleil, 500 personnes étaient déjà mortes, à la tombée du jour, 2 500 vies s’étaient éteintes. Ensuite, les chiffres n’avaient plus aucun sens. Les gens tombaient comme des mouches. Plus de 20 000 personnes sont mortes depuis la catastrophe et il y en aura d’autres. Cette nuit-là, la ville de Bhopal s’est transformée en chambre à gaz, la plus grande qui ait jamais existé en temps de paix.

Les premières images que j’ai vues de la catastrophe étaient à la télévision. Ces images déchirantes et indescriptibles m’ont rendu furieux, désespéré et m’ont laissé complètement bouleversé. Je me suis alors demandé : « Pourquoi Bhopal? Et pourquoi est-ce que ces accidents arrivent toujours dans des pays du tiers-monde? ». J’ai un attachement émotif et personnel très profond avec l’Inde, qui est mon pays d’origine. Je me suis alors demandé ce que je pouvais faire en tant qu’expatrié indien, en tant que citoyen de mon pays d’adoption et surtout en tant qu’artiste. Comment, d’un point de vue artistique, pouvais-je empêcher qu’un autre Bhopal surviennent dans n’importe quelle autre partie du monde.

Dans mes efforts désespérés de « faire quelque chose », j’ai couru le Marathon de Montréal en 1985 pour amasser des fonds et sensibiliser les gens au drame des victimes de Bhopal. Je crois cependant, que l’art est la seule réponse durable aux désastres sociaux et à la condition humaine. La même année, j’ai vu un documentaire de Tapan Bose et Suhasini Mulay intitulé Bhopal : Beyond Genocide. Dans ce film, j’ai vu l’image d’une fillette nommée Zarina. Zarina est le premier bébé dont la naissance ait été enregistrée après « l’accident ». Zarina est morte à 18 jours. Son autopsie a révélé qu’elle avait été empoisonnée dans le ventre de sa mère. À sa naissance, on pouvait voir son cœur à travers les lésions de sa peau. Elle était trop jeune pour dire quoi que ce soit mais son silence criait sa douleur. Ce jour-là, l’idée de la pièce Bhopal m’est apparue.

De plus, j’ai écrit Bhopal parce que même après 20 ans, les mères qui ont respiré le poison après l’explosion donnent naissance à des bébés horriblement déformés : des membres atrophiés, de la peau qui fond, des trous dans les tissus cérébraux. Les bébés héritent des déformations de leur mère alors qu’ils ne sont pas encore nés. Il s’agit d’une atteinte directe au droit fondamental de chaque enfant à naître en santé et protégé de toute agression physique. Je crois que cette pièce est un acte de création qui s’adapte à la scène, l’affrontement entre les forces de destruction et de trahison et celles de la résilience, de la survie et de la justice. »

Rahul Varma, auteur
Une traduction de Marina Thiney

Dans mes efforts désespérés de « faire quelque chose », j’ai couru le Marathon de Montréal en 1985 pour amasser des fonds et sensibiliser les gens au drame des victimes de Bhopal. Je crois cependant, que l’art est la seule réponse durable aux désastres sociaux et à la condition humaine. La même année, j’ai vu un documentaire de Tapan Bose et Suhasini Mulay intitulé Bhopal : Beyond Genocide. Dans ce film, j’ai vu l’image d’une fillette nommée Zarina. Zarina est le premier bébé dont la naissance ait été enregistrée après « l’accident ». Zarina est morte à 18 jours. Son autopsie a révélé qu’elle avait été empoisonnée dans le ventre de sa mère. À sa naissance, on pouvait voir son cœur à travers les lésions de sa peau. Elle était trop jeune pour dire quoi que ce soit mais son silence criait sa douleur. Ce jour-là, l’idée de la pièce Bhopal m’est apparue.

De plus, j’ai écrit Bhopal parce que même après 20 ans, les mères qui ont respiré le poison après l’explosion donnent naissance à des bébés horriblement déformés : des membres atrophiés, de la peau qui fond, des trous dans les tissus cérébraux. Les bébés héritent des déformations de leur mère alors qu’ils ne sont pas encore nés. Il s’agit d’une atteinte directe au droit fondamental de chaque enfant à naître en santé et protégé de toute agression physique. Je crois que cette pièce est un acte de création qui s’adapte à la scène, l’affrontement entre les forces de destruction et de trahison et celles de la résilience, de la survie et de la justice. »

Rahul Varma, auteur
Une traduction de Marina Thiney

Un récit éclairant

Bhopal pour la mémoire des victimes et la suite du monde.
« On a reçu scène après scène un récit éclairant dont on est sorti meilleur citoyen du monde…le metteur en scène Philippe Soldevila a tiré une cérémonie lumineuse de retenue et de sincérité. Son approche se moule au théâtre épique brechtien…qui s’emploie, non pas à nous identifier au personnage, mais à nous rendre critiques »

>Jean St-Hilaire, Le Soleil, 8 septembre 2005

« La plus meurtrière catastrophe industrielle de l’histoire »

Bhopal

Crédits : Aparna Sindhoor , Tova Roy • Photo : Idra Labrie

À propos de Bhopal

Comme le dit si bien Rahul Varma, le directeur artistique de Teesri Duniya et auteur de la pièce, vous êtes ici « conviés à réfléchir sur la plus oubliée et la plus meurtrière catastrophe industrielle de l’histoire ». Dans Bhopal, vous serez au cœur de la rencontre entre ceux, d’une part, qui bénéficient de ce qu’on appelle « le progrès », et ceux, d’autre part, qui en paient le prix.

Cette pièce de Rahul Varma est en un sens redoutable. Elle met en scène des personnages qui portent en eux tous les mécanismes humains et socio-économiques qui permettraient, encore aujourd’hui, l’éclosion de l’absurdité et de l’horreur liés à la manière que nous avons de vivre notre « modernité ».

Redoutable, parce que la plupart de ces personnages, bourreaux et victimes à la fois, sont les acteurs d’une tragédie pourtant annoncée. Je souhaite ici qu’à travers ce concert de voix, d’accents et de cultures, votre plaisir de la découverte l’emportera sur les sentiments d’impuissance et d’ignorance auxquels nous avons tous été confrontés en cours de travail.

« En créant Bhopal, nous avons tous décidé de défendre la pensée de l’auteur. Nous nous retrouvons toujours dans la démonstration d’une pensée politique. Nous avons donc choisi de souligner, à travers le texte de Rahul, cet aspect démonstratif, politique et engagé. Les comédiens nomment les scènes et les lieux avant de les interpréter.

Le spectacle se présente ainsi clairement comme une sorte de procès, une construction où les enjeux humains, sociaux et économiques que les protagonistes sous-tendent deviennent très apparents. En éclairant les ficelles de l’écriture, de la pensée de l’auteur, nous nous retrouvons, collectivement, avec le public, à réaliser l’autopsie d’une tragédie annoncée. »

Philippe Soldevila, metteur en scène

Comme le dit si bien Rahul Varma, le directeur artistique de Teesri Duniya et auteur de la pièce, vous êtes ici « conviés à réfléchir sur la plus oubliée et la plus meurtrière catastrophe industrielle de l’histoire ». Dans Bhopal, vous serez au cœur de la rencontre entre ceux, d’une part, qui bénéficient de ce qu’on appelle « le progrès », et ceux, d’autre part, qui en paient le prix.

Cette pièce de Rahul Varma est en un sens redoutable. Elle met en scène des personnages qui portent en eux tous les mécanismes humains et socio-économiques qui permettraient, encore aujourd’hui, l’éclosion de l’absurdité et de l’horreur liés à la manière que nous avons de vivre notre « modernité ».

Redoutable, parce que la plupart de ces personnages, bourreaux et victimes à la fois, sont les acteurs d’une tragédie pourtant annoncée. Je souhaite ici qu’à travers ce concert de voix, d’accents et de cultures, votre plaisir de la découverte l’emportera sur les sentiments d’impuissance et d’ignorance auxquels nous avons tous été confrontés en cours de travail.

« En créant Bhopal, nous avons tous décidé de défendre la pensée de l’auteur. Nous nous retrouvons toujours dans la démonstration d’une pensée politique. Nous avons donc choisi de souligner, à travers le texte de Rahul, cet aspect démonstratif, politique et engagé. Les comédiens nomment les scènes et les lieux avant de les interpréter.

Le spectacle se présente ainsi clairement comme une sorte de procès, une construction où les enjeux humains, sociaux et économiques que les protagonistes sous-tendent deviennent très apparents. En éclairant les ficelles de l’écriture, de la pensée de l’auteur, nous nous retrouvons, collectivement, avec le public, à réaliser l’autopsie d’une tragédie annoncée. »

Philippe Soldevila, metteur en scène

Bhopal
Bhopal

Crédits : Shalini Lal, Prasun Lala • Photo : Idra Labrie

Crédits : Shalini Lal, Prasun Lala • Photo : Idra Labrie

CRITIQUES

BHOPAL
« …un spectacle parlant par ses chants, sa musique, sa danse et son jeu chorégraphié… une mise en scène qui transporte autant vers l’Inde qu’hors de l’ordinaire. »

> Josiane Ouellet, VOIR Québec, 15 septembre 2005

SOUVENONS-NOUS
Ce théâtre engagé nous force à réfléchir à notre complicité dans l’exploitation du tiers monde.
La mise en scène très précise de Philippe Soldevila, soutenue par de chaleureux éclairages et par la superbe musique d’Amir Amiri, porte là où il faut cette histoire tragique afin qu’elle reste, encore longtemps, dans la mémoire collective.

Josée Bilodeau, Ici, 9 février 2006, Montréal

BHOPAL TAKES US INSIDE THE TOXIC EXPLOSION THAT DESTROYED A CITY
Engagé drama doesn’t get any better than the french-language version of Bhopal, Rahul Varma’s cautionary drama.

Matt Radz, Gazette Theatre Critic, 3 february 2006, Montréal

CRITIQUES

BHOPAL
« …un spectacle parlant par ses chants, sa musique, sa danse et son jeu chorégraphié… une mise en scène qui transporte autant vers l’Inde qu’hors de l’ordinaire. »

> Josiane Ouellet, VOIR Québec, 15 septembre 2005

SOUVENONS-NOUS
Ce théâtre engagé nous force à réfléchir à notre complicité dans l’exploitation du tiers monde.
La mise en scène très précise de Philippe Soldevila, soutenue par de chaleureux éclairages et par la superbe musique d’Amir Amiri, porte là où il faut cette histoire tragique afin qu’elle reste, encore longtemps, dans la mémoire collective.

Josée Bilodeau, Ici, 9 février 2006, Montréal

BHOPAL TAKES US INSIDE THE TOXIC EXPLOSION THAT DESTROYED A CITY
Engagé drama doesn’t get any better than the french-language version of Bhopal, Rahul Varma’s cautionary drama.

Matt Radz, Gazette Theatre Critic, 3 february 2006, Montréal

La situation aujourd’hui

Encore aujourd’hui, la catastrophe de 1984 a un impact considérable sur la vie des habitants de Bhopal.

La BBC dévoilait dernièrement les résultats d’une enquête démontrant que le site de l’usine et des environs n’a toujours pas été décontaminé par la Dow Chemical et que de nombreux produits chimiques très dangereux y sont toujours entreposés, certains dans des sacs. La population subit chaque jour les effets de l’explosion de 1984. La plupart d’entre eux n’ont accès qu’à des sources d’eau contaminées et gardent de sérieuses séquelles de ces 20 années d’exposition aux produits chimiques.

À ce jour, les victimes attendent encore que justice soit rendue et que la Dow Chemical dédommage pleinement les victimes et leur famille. La Dow Chemical a versé jusqu’ici 470 millions de dollars en compensation alors qu’au lendemain de l’explosion, on estimait que ce drame coûterait plus de 3 milliards de dollars à la compagnie. Les défenseurs de la multinationale avaient alors fait valoir qu’une vie humaine dans le tiers-monde ne pouvait se chiffrer comme on l’aurait fait aux États-Unis.

Le procès eut donc lieu en Inde. Dû aux lenteurs administratives du gouvernement indien, peu de victimes ont pu toucher des indemnités.

Celles-ci sont réparties comme suit : environ 2 000 $ par décès et 500 $ par blessé. Plusieurs survivants luttent présentement pour que le gouvernement local interdise à la Dow Chemical de venir à nouveau s’établir en sol indien affirmant que le droit à la vie devrait avoir préséance sur le droit au commerce.

Cette catastrophe reste méconnue des occidentaux. Trop de questions sont toujours sans réponse et il semble peu probable que la Dow Chemical reconnaisse un jour sa pleine responsabilité dans ce drame pourtant vieux de 20 ans. Aujourd’hui encore, personne ne connaît le nombre exact de victimes de la catastrophe.